Valley Of Love, un film au coeur de la vallée de la mort

Acteurs dans la vallée de la mort

Il n’est pas dans mes habitudes de parler cinéma par ici. Pourtant, c’est une véritable passion, je vois et revois des dizaines de films par an et j’adore échanger sur mes coups de cœur et coups de gueule avec mes amis et autres cinéphiles. Mais j’ai un autre espace pour cela, depuis 5 ans, je publie des critiques et analyses de films sur un Blog Cinéma créé avec des amis.

Pourtant, aujourd’hui c’est bien d’un film dont je vais vous parler. Pour la première fois, cette année, j’ai été au Festival de Cannes pour découvrir les films en compétition. Parmi ceux-ci, Valley Of Love, film français avec Gérard Depardieu et Isabelle Huppert qui se déroule intégralement dans la Vallée de la mort (ou Death Valley en anglais). La vallée de la mort, c’est l’un des lieux qui m’a le plus marqué lors de mon voyage dans l’Ouest Américain (dont je ne vous avais encore jamais parlé dans ces pages). J’ai trouvé que les thématiques du film faisaient sens pour en parler ici plutôt que sur mon Blog Cinéma.

Valley Of Love, de quoi ça parle

Synopsis 

Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu’ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant. Malgré l’absurdité de la situation, ils décident de suivre la programme initiatique imaginé par Michael…

Bande annonce du film

Comme beaucoup de films présentés en compétition durant le Festival de Cannes 2015 (Notamment les très bons Youth et Plus fort que les bombes), Valley Of Love a pour thématiques les notions de souvenir et de mémoire. Les personnages incarnés par Isabelle Huppert et Gérard Depardieu déambulent dans différents lieux symboliques de la vallée de la mort, évoquent le passé, leur fils décédé, et s’interrogent aussi (un peu) sur le sens de la vie et de la mort.

Pourquoi ce film m’a fait voyager

Lorsque l’on se retrouve dans de grands espaces désertiques, comme ceux de la Vallée de la mort, ou montagneux, on se sent d’un coup assez minuscules. Et pourtant, ou justement, je ne sais pas trop en fait, c’est aussi dans ces lieux, en particulier lorsque l’on prend du temps pour les explorer, que l’on se met à réfléchir sur nous même, à s’interroger, et, si l’on est avec quelqu’un, à s’ouvrir.

C’est ce qui arrive aux deux personnages du film. Si la femme est très motivée pour suivre le voyage imposé par leur fils décédé, l’homme est d’abord réticent à faire cette quête spirituelle. Progressivement, ils vont s’ouvrir l’un à l’autre mais aussi se laisser, d’une certaine manière, envoûter par le lieu et accepter une certaine forme de spiritualité. Si cela reste de la fiction, avec une part onirique très importante, je pense tout de même que si ces personnages arrivent à vivre et ressentir de telles choses, c’est aussi parce qu’ils prennent leur temps. L’intrigue du film s’étale sur quelques jours, et les deux personnages visitent un lieu emblématique de la vallée de la mort par jour (Badwater, Dante’s View, Artist’s Palette, Mosaic Canyon…). Ce rythme plutôt lent leur permet de rester plusieurs heures sur chaque lieu, à discuter ou réfléchir. Ils peuvent aussi, après la visite, rester plongés dans les réflexions de la journée, sur la route ou l’hôtel, sans se disperser dans d’autres idées. Le voyage devient alors plus intime, plus profond, et d’une certaine manière plus vrai…

Ce genre d’expérience, je ne l’ai hélas pas vécu dans la Vallée de la mort. J’avais parcouru la plupart des « points d’intérêt » en une seule journée et n’avais donc pas pris le temps de réellement laisser ce lieu m’habiter, m’influencer, et au final me laisser le quitter un peu différent… Ce genre d’expérience, je l’ai plutôt ressenti lors de mon Trek au Népal, dans le Sanctuaire des Annapurnas. Avec plusieurs heures de marche par jour, j’ai largement eu le temps de réfléchir, m’interroger, et prendre des décisions assez importantes sur la façon dont je voulais mener ma vie.

Le voyage, en particulier quand on prend son temps, qu’on ralentit, est pour moi une vraie forme de spiritualité, un véritable moyen de réfléchir et de changer. Et vous, y-a-t’il un lieu en particulier qui vous a fait ressentir les choses un peu différemment ?

PS : pour coller un peu plus avec la thématique voyage, voici quand même une sélection de quelques photos de mon voyage dans la vallée de la mort, en 2011, avec un groupe d’amis dont Aala du Blog Gaijin Japan.

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Christopher

Accro au voyage depuis 2008, j'aime découvrir de nouvelles destinations en prenant mon temps, et si possible en faisant du sport ! Je suis également passionné de cinéma, donc il peut m'arriver de faire référence à des films dans certains articles.

2 CommentsLaisser un commentaire

  • Je suis comme toi, passionnée de voyages et de films, d’ailleurs, je parle justement des 2 sur mon blog #travelandfilm. J’ai aussi vu le film à Cannes. Et je dois dire que d’un point de vue scénaristique, j’ai trouvé ça un peu longuet. Mais alors, côté voyage, formidable. Je suis déjà allée dans l’Ouest américain mais jamais dans la vallée de la mort et ce film m’a carrément donné envie d’y aller. En plus les paysages sont tellement bien filmés, des tableaux magnifiques.

    • Je te comprends, moi le film m’a terriblement donné envie d’y retourner, mais je pense que ce ne sera pas avant un bon paquet d’années hélas !

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