Découverte du Festival du film de Montagne d’Autrans

Certains le savent, je suis autant (sinon plus) passionné de cinéma que de voyages. En plus de ce blog, j’écris également régulièrement sur mon autre blog dédié au cinéma celui-ci. Lorsque l’on m’a proposé de venir découvrir le Festival du Film de Montagne d’Autrans, je me suis dit que c’était une belle opportunité d’allier mes deux passions, d’autant plus qu’un trail blanc (en gros, courir dans la neige) était au programme du festival. Dans cet article, je vais donc vous parler des films que j’ai découvert mais aussi de ma participation à ce trail aussi exigeant que merveilleux.

Les films découverts au festival

Le festival, en tout, dure 5 jours, mais je n’y suis resté que 2 jours. Il a donc fallu exploiter au mieux le temps que j’avais sur place pour profiter des expériences proposées. Le vendredi, j’ai donc commencé par regarder plusieurs courts métrages de fiction.

Le premier se nomme. Je l’ai lancé sans grande conviction et j’ai été très agréablement surpris d’entrée de jeu. Voici le pitch : « Face au handicap, nous sommes parfois contraints de prendre des décisions allant à l’encontre de nos sentiments. C’est le cas de Victor et d’Apolline, un jeune couple amoureux confronté brutalement à cette situation. Lorsque l’un décide de céder, l’autre refuse tout abandon en puisant la force dans ses souvenirs. » Un sujet qui aurait pu donner un film larmoyant. Mais non, l’auteur, en s’appuyant sur les décors de la montagne, nous propose des séquences qui donnent des frissons, avec un homme prêt à tout pour ne pas perdre celle qui l’aime, perdue par des émotions qui la rongent. Les dialogues ne sont pas forcément le point fort du film, mais les images sont puissantes et les émotions bien présentes, entre amour et espoir. Voici la bande annonce :

BANDE ANNONCE APOLLINE from Dobro films on Vimeo.

Après cela, j’ai enchaîné avec Mur, qui nous montre une femme de ménage qui, une nuit, va escalader le mur d’escalade de la salle où elle travaille. Dépassement de soi, féerie et imprévu sont au rendez-vous. C’est poétique, mais je n’ai pas forcément accroché. Le troisième film, Last Base, me tentait beaucoup. Il relate le dernier saut en Base Jump d’un homme qui va être papa. Si les images sont très belles et impressionnantes, j’ai trouvé le film assez vide et vain.

Durant le déjeuner, j’ai eu le plaisir de rencontrer les réalisateurs du documentaire Across Antarctica. Stéphanie et Jérémie se sont lancé dans une expédition incroyable : traverser l’Antarctique en ski, snas voile pour les tracter. Il leur a fallu 74 jours pour parcourir 2015 km dans des conditions extrêmes. Leur film prend la forme d’un journal de bord qui relate cette aventure, mettant notamment l’accent sur les difficultés d’un tel périple. Vous pouvez en savoir plus sur le site dédié à leur expédition.

J’ai ensuite regardé deux autres documentaires : Freedom la legende des aigles, et Taiga. Ce dernier nous permet de suivre le quotidien de Peruvjaj, éleveur de bétail nomade, qui traverse chaque année le pays et doit notamment se méfier des loups pour protéger son troupeau. On découvre un homme aux traditions fortes, tenté de céder aux horreurs que peuvent accomplir les hommes pour s’enrichir. Le film est danse, beau, riche et complexe. Il me donne d’ailleurs encore plus envie de voyager en Mongolie !

Avant le séance du soir, j’ai testé l’expérience Cimes sonores, qui consiste à mettre un casque sur les oreilles, fermer les yeux et se laisser emporter par les sons de la montagne. Une expérience insolite et intéressante !

cimes-sonores

La soirée du vendredi a fait la part belle aux Flying Frenchies, acrobates, déjantés et musiciens, à travers deux films. Le premier, Metronomik, ressemble surtout au making of d’un spectacle improbable et un peu fou. Cela aurait été surement très amusant à voir sur place, mais le film manque quand même d’intérêt. Le deuxième film « Back to the Fjords« , est beaucoup plus enthousiasmant, malgré quelques longueurs. Les images sont splendides, le ton rappelle un peu l’univers de Wes Anderson (et pourtant il s’agit bien d’un documentaire) et le tout est plein d’énergie et de folie. On a envie de rejoindre cette bande de déjantés pour partager leur joie et les expériences à sensation qu’ils expérimentent.

Le samedi matin, avant d’aller courir le trail, j’ai eu le privilège de prendre un petit déjeuner avec le jury du festival pour échanger avec eux au sujet des films qu’ils ont choisi de primer. Le palmarès intégral est disponible sur le site officiel.

Au cours de la conversation, deux membres du jury se sont lancés dans un débat sur la place de la montagne dans les différents films du festival. Pour l’un, c’est juste un décor, tandis que pour l’autre, c’est quelque chose de plus. Ce débat entre les 2 m’a donnée un aperçu de ce à quoi doivent ressembler les réunions de délibération et le travail du jury.

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Mon premier trail blanc

La nuit a été plutôt agitée. J’ai notamment fait un cauchemar durant lequel je ne pouvais pas me rendre au trail car je logeais trop loin (en vrai, mon hôtel était à 1m du départ). Après le déjeuner avec le jury, je suis fin prêt, mais pas forcément confiant. J’ai déjà couru un trail, un semi et un marathon, et mon entrainement a plutôt été bon. Oui mais voilà, depuis 10 jours, je suis hors de forme. J’ai du mal à courir et des gênes respiratoires. Pas le meilleur moyen de se préparer à une course de 24km dans la neige.

Je me lance quand même avec plein d’espoir et les premier moment sont vraiment magiques. Courir dans la neige, observer cette longue fil de coureurs dans la neige est quelque chose de vraiment particulier !

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Hélas, assez vite, des problèmes respiratoire apparaissent et je sens que je vais lutter pour aller au bout. C’est d’autant plus frustrant que les jambes suivent. Du coup, au 9e km, je fais le choix de suivre le parcours de 15km plutôt que 24km. C’est un choix judicieux car sur cette distance, j’ai eu la possibilité de puiser dans mes ressources sans me mettre dans le rouge pour courir jusqu’au bout et réaliser un chrono intéressant. J’ai parcouru le parcours de 16km, avec ses 600m de dénivelé positif, en 1h54. J’ai bien fait de ne pas choisir plus, car ensuite, le jour même et le lendemain, j’ai eu de nouveau de légères gènes respiratoires.

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En choisissant cette distance plus court, j’ai apprécié l’expérience jusqu’au bout et j’ai été satisfait de mon résultat. Je pourrais viser un plus longue distance l’année prochaine et je suis content de m’être écouté.

Au final, je garde un super souvenir de ce premier passage au Festival du film de montagne d’Autrans qui m’a permis de vivre des expériences variées et réjouissantes. Je ne sais pas encore ce que je vais faire l’année prochaine, mais il est fort probable que ce séjour ne soit pas mon dernier au festival !

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Christopher

Accro au voyage depuis 2008, j'aime découvrir de nouvelles destinations en prenant mon temps, et si possible en faisant du sport ! Je suis également passionné de cinéma, donc il peut m'arriver de faire référence à des films dans certains articles.

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