Aujourd’hui, je vais vous parler du coup de coeur de mon dernier voyage au Japon : Le quartier historique de Bikan, à Kurashiki. Ses rues traditionnelles et ses canaux lui valent notamment le surnom de Venise du Japon, les foules de touristes en moins.
Pour être tout à fait honnête, il y a encore quelques mois, je n’avais jamais entendu parler de Kurashiki. C’est encore une fois grâce à mon ami Aala et son article et son article dédié à l’artisanat de Kurashiki. Sa présentation du lieu dans ce texte et ce qu’il m’en a dit en plus à côté m’ont tout de suite convainvu d’aller découvrir cette ville, à proximité d’Okayama, par moi-même. Et vous allez le voir, il y a plein de choses passionnantes à faire à Kurashiki.
- L’histoire de Kurashiki
- Visite du quartier de Bikan
- Manger un Happy pudding
- Les autres activités
- Se rendre à Kurashiki
- Que faire à Okayama
Un peu d’histoire…
Kurashiki, aujourd’hui, est avant tout célèbre pour son canal et les saules pleureurs, qui permettent de faire de très belles photos, à toute heure de la journée. Mais par le passé, d’autres aspects ont contribué à l’importance de la ville dans la région d’Okayama. Kurishiki était un point important de la route de distribution du riz du Japon. Les canaux ont justement été construits pour permettre aux bateaux de traverser la ville et les ports voisins.
De 1600 à 1868, pendant la période Edo, Kurashiki était une ville marchande très importante, malgré les 700 km qui la séparaient de la capitale. La ville de Kurashiki fonctionne maintenant de deux manières, il y a la ville moderne de Kurashiki, qui est tout ce que vous pourriez souhaiter d’une petite ville au Japon et le district de Bikan souvenir vivant des périodes Edo et Meiji qui ont marqué l’histoire du Japon.
Au XVIIe siècle, la zone entourant le canal de la ville était un quartier marchand, prospère grâce au commerce du sucre et du riz. Aujourd’hui, les habitations, dont l’architecture traditionnelle a été conservée, ont été restaurés et transformés en boutiques et restaurants. Kurashiki, élue ville la plus pittoresque du Japon en raison de cette architecture, est vraiment un ville à visiter si vous voulez découvrir les traditions et le charme de l’histoire japonaise, sans forcément vouloir vous confronter aux hordes de touristes de Kyoto.
J’adore sortir des sentiers battus lors de mes voyages, que ce soit au Japon ou ailleurs. Et vous allez le voir ci-dessous, il y a de quoi faire à Kurashiki : la marche dans la zone historique, la découverte de la cuisine locale et autres traditions, des temples… le tout dans un cadre calme et discret.
Explorer le quartier historique de Bikan
La zone historique de Bikan est une zone très symbolique de Kurashiki. Une grande partie de la ville ressemble encore à ce qu’elle était il y a 200 à 300 ans, du temps de la prospérité marchande.
De nombreux bâtiments sont toujours debout et sont encore en service aujourd’hui. Kurashiki est surnommé Shirokane No Machi, ce qui se traduit par La ville aux murs blancs. Toutes les lignes électriques de la ville sont enterrées sous terre pour ne pas dégrader l’esthétique du quartier et même les nouvelles constructions ont été peintes pour correspondre aux bâtiments d’origine de la région.
La ville regorge de musées d’archéologie, d’art et de folklore. Vous pouvez vraiment prévoir, au minimum, une journée entière sur place. Et en fonction de la météo, vous pourrez privilégier les activités en intérieur et en extérieur. La zone touristique en elle-même est relativement petite et s’il fait beau, je vous encourage vraiment à flâner autour, vous perdre et exploser ce que environs du coeur historique ont à offrir. L’architecture est toujours spectaculaire et l’atmosphère est vraiment paisible. Le silence comme les couleurs nous invitent à la contemplation et la méditation.
En revanche, hors du quartier historique, vous aurez du mal à trouver un accès wifi. Les frais des différents opérateurs pour le Japon sont excessivement élevés et leurs formules peu adaptées à un voyage de plusieurs semaines. La meilleure solution pour avoir internet lors d’un voyage au Japon, c’est encore de s’équiper d’un boitier Wifi Nomade qui permet de se connecter partout.
Insolite : Mangez un happy Pudding
Si je devais vous recommander une seule adresse à Kurashiki, ce serait la Yurinan guesthouse. Cette adresse est encore assez méconnue des voyageurs occidentaux mais elle fait déjà un tabac auprès des japonais. Cette maison d’hôtes japonaise vieille de 100 ans, située en plein quartier historique de Bikan, se transforme en café pendant la journée.
Je n’ai pas eu la chance d’y passer la nuit, mais j’ai déjeuné sur place. Au menu : un repas traditionnel que l’on prépare soi-même et surtout un dessert qui contribue, aujourd’hui, à la popularité du lieu : le Happy pudding.
Egalement appelé Shiawase Pudding, ce dessert, proposé pour environ 100 yens, est disponible en nombre limité chaque jour (pour éviter une fabrication industrielle et conserver la qualité artisanale). Le meilleur moyen d’en avoir un avec certitude est donc de ne pas arriver sur place trop rapidement. Vous aurez alors le choix entre plusieurs puddings, chacun avec un sourire différent.
Je vous conseille de vous y rendre pour le déjeuner. Pour environ 1500 yens, vous aurez un plat traditionnel (vous pouvez vous reservir autant de fois que vous voulez, un dessert et une boisson, elle aussi artisanale et très savoureuse.
Voici l’adresse exacte :
Yurinan
2-15, Motomashi, Kurashiki-shi, Okayama, Japan
Autres activités à Kurashiki
L’attraction principale de Kurashiki est le quartier historique de Kurashiki Bikan mais cela ne se réume pas à quelques rues. Vous pouvez également faire une excursion en bateau traditionnel sur le canal Kurashiki (20 minutes, 500 yens par personne) ou encore louer un vélo pour explorer les environs.
Le Sanctuaire d’Achi
Si vous aimez marcher, et notamment grimper des marches, vous allez être heureux ! Assis au sommet de la colline Tsuragatayama, le sanctuaire Achi existe depuis plus de 1 700 ans. Il est connu pour les roches de granit sacrées réputées pour leurs origines chamaniques coréennes. Surtout, il offre un point de vue panoramique assez incroyable sur le quartier historique.
Après avoir visité le sanctuaire Achi, visitez le temple Kanryuji, qui est un petit temple juste à côté. En bas de la colline, visitez le temple Honeji. Le parcours est vraiment accessible même sans être sportif et cela vaut vraiment le coups d’oeil.
Comment arriver à Kurashiki ?
En train : Il est généralement plus facile d’accéder à Kurashiki en train depuis Okayama (c’est ce que j’ai fait). La gare d’Okayama et la gare de Kurashiki sont reliées par des trains locaux et rapides réguliers via la ligne JR Sanyo. Le trajet aller simple dure environ 15 minutes et coûte 320 yens. Il est entièrement couvert par le Japan Rail Pass et le JR Kansai Wide Pass.
En bus : les mêmes bus qui partent de la gare de Shinjuku de Tokyo pour Okayama continuent vers Kurashiki, pour 10000 yens aller simple.
Que faire à Okayama ?
Je vais me répéter, mais mon coup de coeur dans la région est vraiment Kurashiki. Néanmoins, Okayama est presque une étape obligée sur le parcours et ce serait donc dommage de ne pas y passer un peu de temps. Cela permet notamment d’explorer une ville de moindre envergure que Tokyo (et moins touristique) et ainsi découvrir une ambiance plus « réelle », plus authentique. Je vous recommande, pour la partie visite, deux lieux : Le chateau Okayama-Jo et le jardin japonais Kuraku-en.
J’ai surtout eu un coup de coeur pour le parc. Il offre quelques espaces comme on imagine les jardins japonais, avec de nombreux recoins tranquilles, très agréables pour lire dans le silence, mais aussi un cadre plus spacieux par endroits. Un pack de 400 yens vous permet de faire les deux visites. Attention, si le jardin est ouvert jusqu’à 18h, le château ferme en revanche dès 17H.
Voilà pour ce petit tour de Kurashiki et Okayama. J’espère que vous apprécierez autant que moi votre visite dans ces deux villes et si vous voulez d’autres conseils d’exploration, n’hésitez pas à lire mon guide pour Kobe et le Mont Rokko, que j’ai découverts quelques jours plus tôt et qui m’ont permis de vivre d’autres belles expériences, parmi lesquelles la dégustation du fameux boeuf de Kobe et la découverte d’un Onsen historique perdu au milieu des montagnes.